08 – Rue des remparts



Voir aussi :

Maisons en hauteur (en fin d'article)
 
 
 
MOYEN ÂGE





Par une nuit glaciale du 23 Janvier 1626, les troupes du roi en attente pour l’Italie, dirigées par le comte de Sault, se présentèrent aux portes du château. Les consuls d’Aoste conscients des intentions de cette visite n’ouvrirent pas la porte aux 800 hommes des troupes royales renforcés par 200 à 300 « hors la loi » de Crest. Après plusieurs heures de lutte acharnée, alors que la cité était déjà en feu sous le poids des boulets et des flèches incendiaires, les portes du château cédèrent et une horde d’assassins et de pillards détruisirent la ville



Lesdiguières connétable du Dauphiné .


Le démantèlement des fortifications se poursuivra les mois suivants ; ce fut «le martyr de la tranquille ville d’Aoste »

Seuls quelques vestiges témoignent de cette époque.












Prés de la rue de la synagogue se trouvait le lieu de culte qui serait ensuite devenu « la maison de l'évêque », (une baie géminée est visible rue des remparts). La maison de l'évêque fut aussi, en 1626, victime du pillage des troupes catholiques.











 



  • De 1146 à 1626 la ville d’Aoste était confinée entre de hauts remparts. Le long de cette rue sur la gauche en descendant, quelques protubérances de blocs de pierre des remparts laissent imaginer l’importance des murailles.


    Les fortifications furent détruites en 1626, l’Edit de Nantes (1598) avait ramené une paix précaire. Louis XIII et Richelieu, soucieux d’asseoir le pouvoir royal, ordonnèrent la destruction des fortifications des bourgs trop peu respectueux de l’Edit. Une lettre de novembre 1622 énonçait ces bourgs. Aoste était sur la liste…


 

La tourelle en 1910, un des derniers vestiges des remparts qui ceinturaient Aouste. Située à l’angle
de la rue de la Croix et de la rue de l’Allée ; elle a été démolie en 1932.


 

Rue des remparts

 

 

Les remparts d’ Aouste aux 16° et 17° siècles

 

 

 

Maisons en hauteur


 


 

Fernand Benoit, archiviste paléographe, archéologue et historien (1892-1969 ), explique que « son originalité consiste à placer les bêtes en bas, les hommes au-dessus ». Effectivement ce type d'habitation, qui se retrouve essentiellement dans un village, superpose sous un même toit, suivant une tradition méditerranéenne, le logement des humains à celui des bêtes. La maison en hauteur se subdivise en une étable-remise au rez-de-chaussée, un logement sur un ou deux étages, un grenier dans les combles. Elle était le type de maison réservée aux paysans villageois qui n'avaient que peu de bétail à loger, étant impossible dans un local aussi exigu de faire tenir des chevaux et un attelage.
Elle se retrouve aujourd'hui dans nombre de massifs montagneux ou plateaux de la Provence occidentale.
Ces maisons datent pour la plupart du XVIe siècle, période où les guerres de religion imposèrent de se retrancher derrière les fortifications du village. Celles-ci finies, il y eut un mouvement de sortie pour établir dans la périphérie de l'agglomération des « maisons à terre », plus aptes à recevoir des bâtiments annexes.

En effet, ce type d'habitation, regroupant gens et bêtes dans un village, ne pouvait que rester figé, toute extension lui étant interdite sauf en hauteur. Leur architecture est donc caractéristique : une façade étroite à une ou deux fenêtres, et une élévation ne pouvant dépasser quatre à cinq étages, grenier compris avec sa poulie extérieure pour hisser le fourrage. Actuellement, les seules transformations possibles - ces maisons ayant perdu leur statut agricole - sont d'installer un garage au rez-de-chaussée et de créer de nouvelles chambres au grenier. Pour celles qui ont été restaurées avec goût, on accède toujours à l'étage d'habitation par un escalier accolé à la façade


 

Façades des maisons formant fortification.


La présence de terrasse ou balcon était une constante. La terrasse servait, en priorité, au séchage des fruits et légumes suspendus à un fil de fer. Elle était appelée « trehla » quand elle accueillait une treille qui recouvrait une pergola rustique. Quand elle formait loggia, des colonnettes soutenant un auvent recouvert de tuiles, elle était nommée galaria ou souleria.

 

  


                                                                                    Maisons à treille

 



  Passage entre des maisons en hauteur.